Friday, March 21, 2014

UKRAINE : LA LUTTE SE POURSUIT ENTRE LES IMPERIALISTES - PC maoïste de France


UKRAINE : LA LUTTE SE POURSUIT ENTRE LES IMPERIALISTES
Le processus de restauration du capitalisme par les renégats révisionnistes en URSS –après 1956- et en Chine –après 1976- s’est accompagné de la liquidation du camp socialiste et de la transformation d‘ex-Etats socialistes en Etats capitalistes et impérialistes.
Des républiques de l’ex-URSS ont rejoint l’UE comme la Pologne, les Etats baltes, la Tchécoslovaquie qui s’est scindée en deux -la République Tchèque et la Slovaquie-, la Roumanie, la Bulgarie ; d’autres sont candidates comme la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie.
Face à une Russie impérialiste qui tend à s’affirmer, la politique des impérialistes US et UE est de poursuivre le démantèlement de la zone d’influence russe, comme en Géorgie, dans les ex-républiques caucasiennes et aujourd’hui en Ukraine.
La Russie impérialiste ne l’entend pas de cette oreille et veut au minimum maintenir sa zone  d’influence, voire l’étendre, d’un point de vue stratégique et économique.
L’Ukraine est au centre de cette lutte entre les impérialistes occidentaux et la Russie impérialiste.
L’Ukraine est un pays à fort potentiel économique, avec une agriculture et une industrie développées. Les normes capitalistes de développement ont cependant entrainé un appauvrissement général de la population avec une croissance à deux chiffres du début 2000 jusqu’à la crise, qui a fortement touché l’Ukraine. Elle est largement tributaire de la Russie pour le pétrole et le gaz, la Russie ayant ainsi un levier économique très important. Les impérialistes UE et US cherchent à peser plus lourdement sur l’économie ukrainienne, devant pour cela contrer l’influence des impérialistes russes.

L’offensive UE et US s’est particulièrement renforcée avec la révolution « orange » de 2004, amenant Viktor Iouchtchenko au pouvoir en alliance avec le parti de Ioulia Tymochenko. Le régime pro-UE a alors produit une corruption incroyable et a renforcé le populisme, le fascisme et le néonazisme. Du coup, en 2010, le président pro-russe Ianoukovytch a été élu. La corruption s’est amplifiée et a renforcé la catastrophe économique, malgré l’aide  intéressée de Moscou.
La lutte s’aiguise alors entre les impérialistes occidentaux et russes.  Ianoukovytch s’appuie sur la Russie contre l’UE. En novembre 2013, les premières manifestations pro-UE voient le jour. Les occidentaux renforcent alors la lutte pour la « démocratie » à l’occidentale, avec la participation active des ultranationalistes et des néo-nazis relativement puissants.
Le 23 février, un nouveau président par intérim prend la place de Ianoukovytch. La première mesure du gouvernement mis en place avec le soutien actif des USA et de l’UE a été d’enlever le statut de langue nationale aux Russes qui forment une grande partie de la population dans la partie Est du pays.  Cela a provoqué un fort mouvement d’opposition pro-russe.
Le mouvement pro-russe s’est amplifié dans la partie est russophone et particulièrement en Crimée. Cette ex-république autonome d’URSS avait été cédée à l’Ukraine en 1954 par Khrouchtchev, ouvrant la brèche au démantèlement de l’URSS suite au processus de restauration capitaliste initié peu après la mort de Staline. La Crimée partage pourtant peu d’histoire commune avec l’Ukraine, étant sous le giron russe depuis le 18ème siècle. Pour les impérialistes russes, la Crimée est donc un territoire commode à replacer sous contrôle afin d’accentuer la pression militaire dans la bataille inter-impérialiste qui se mène en Ukraine

La lutte en Ukraine est présentée faussement comme une lutte pour la démocratie. Ce qui est présentée comme la « nouvelle guerre froide » est en réalité une lutte inter-impérialiste qui oppose deux camps : celui des impérialistes US et UE et leurs alliés ; et celui de l’impérialisme russe et de ses alliés, comme la Chine impérialiste avec qui la Russie a des accords de coopération.
Deux blocs se dessinent donc. Aujourd’hui, l’impérialisme russe est encore sur la défensive et est contraint, faute de pouvoir passer à l’offensive, de montrer les dents face aux impérialistes concurrents. L’objectif des impérialistes occidentaux est d’affaiblir la Russie, de pénétrer sur son glacis, de réduire sa zone d’influence économique et stratégique, alors que la Russie veut renforcer sa zone économique et stratégique et l’étendre ou reprendre la main dans les ex-républiques socialistes. La Chine impérialiste est elle-même en concurrence directe avec les impérialistes UE et US. C’est pourquoi la Russie et la Chine ne peuvent que se rapprocher et constituer autour d’eux un filet d’alliances économiques et stratégiques afin de former un bloc pour s’opposer aux prétentions du bloc existant. D’autant plus que cette lutte inter-impérialisme se développe en Afrique.
Les puissances impérialistes poursuivent une lutte sans merci pour le repartage du monde au détriment des peuples opprimés. Dans cette lutte, elles sont  aidées par leurs chiens de garde qu’ils défont si ceux-ci ne font plus l’affaire, comme on le voit en Afrique, mais aussi comme on l’a vu en Yougoslavie et comme on le voit aujourd’hui en Ukraine.
L’impérialisme c’est la guerre, et  « La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens » (Clausewitz).

Les contradictions inter-impérialistes se développent sur fond de crise qui s’approfondit. En Ukraine, comme dans le reste de l’ex-URSS, ce sont les oligarques qui se sont enrichis en s’appropriant la propriété socialiste. Ils négocient soit avec la Russie impérialiste soit avec l’UE et les USA les aides qu’ils peuvent recevoir pour continuer à piller les richesses de l’Ukraine qu’ils ont volé à leur propre peuple. Pendant ce temps-là, la classe ouvrière et les masses populaires d’Ukraine voient de jour en jour le chômage, la misère, la perte de toutes les conquêtes acquises par le sang contre leur classe dirigeante et au cours de la guerre de libération nationale contre le fascisme.
Ce dernier resurgit sur fond de crise, dans tous les pays d’Europe sous différentes formes, s’inspirant du passé en s’adaptant à la nouvelle situation générale, à savoir qu’il n’y a plus de camp socialiste ni de puissants partis authentiquement communistes comme avant la guerre. Quelle que soit leur couleur politique, les gouvernements sont incapables de résoudre la crise. Il n’est alors pas étonnant qu’ils favorisent, creusent ainsi le lit du fascisme dont aura éventuellement besoin la bourgeoisie pour maintenir le système dont elle tire ses profits. Le fascisme c’est la dictature brutale de l’aile la plus réactionnaire de la bourgeoisie impérialiste, c’est le capital financier lui-même prêt à tout pour sauver le système.

On ne peut s’appuyer sur un impérialisme contre un autre, pas plus qu’on ne peut défendre le capitalisme, dont sont victimes l’immense majorité de la population mondiale, en soutenant les gouvernements bourgeois, quelle que soit leur couleur politique.
S’opposer aux impérialistes, c’est s’opposer à leurs plans, c’est s’attaquer au système capitalisme, c’est s’opposer à nos faux amis de gauche qui ne veulent que réformer le système. S’opposer à aux impérialistes, c’est lutter pour la révolution socialiste, seule capable de mettre à bas le capitalisme.
Dans cet objectif, il est nécessaire de développer le Parti dont nous avons besoin, dont le but final est le renversement de la bourgeoisie, la conquête du pouvoir par la classe ouvrière alliée aux masses populaires et la réalisation d’une société sans classe à l’échelle mondiale, le communisme.

A bas l’impérialisme, fauteur de guerre !
Pour la lutte menée par la classe ouvrière et les masses populaires contre tous les réactionnaires et les impérialistes !
Vive l’internationalisme prolétarien !

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